Votre fils ou votre fille est-il désespéré parce qu’il ou elle s’est battu avec des amis et ne peut pas régler ses problèmes ? Dédramatisez la situation et aidez-le à trouver une solution afin qu’il puisse résoudre le conflit de manière autonome. Mais si les problèmes se répètent ou le font souffrir, vous devez intervenir.
L’amitié exige aussi d’apprendre
Dans un premier temps, nous choisissons un ami parce qu’il est un peu comme nous et que cela nous donne de la sécurité (aux adultes aussi !). Les jeunes enfants aiment que leur ami fasse la même chose qu’eux. En grandissant, ils découvrent que l’autre ne fait pas toujours exactement ce que nous voulons qu’il fasse. Elle a sa propre vie, ses propres désirs et son propre mode de fonctionnement. A l’âge de 7 ou 8 ans, l’enfant est en plein apprentissage relationnel : commence à reconnaître ses émotions, les émotions de l’autre… et commence à accepter qu’il doit se résigner, même si c’est frustrant. Ainsi, les relations d’amitié fluctuent entre l’harmonie et le conflit, c’est normal !
Les pièges à éviter
Dans l’amitié, il faut éviter certains pièges. Le “ménage à trois” est l’un d’entre eux (à éviter à tout âge). Dans un groupe de trois amis, il y en a toujours un qui est en dehors de la relation. Dès l’âge de 8 ou 9 ans, ces amitiés à trois sont facilement balayées, surtout chez les filles. Lorsque les garçons sont encore en groupe, les filles commencent à chercher des relations plus étroites avec deux d’entre eux, afin qu’ils puissent se refléter l’un l’autre. C’est quelque chose qui devient encore plus évident à l’adolescence. Ce besoin de relations exclusives conduit souvent à des conflits mineurs entre les filles.
Qu’est-ce que les parents ont à avoir avec tout cela ?
Les bagarres sur le terrain de jeu sont normales et font partie des relations sociales. Pas besoin de dramatiser. L’important est d’être là pour que l’enfant puisse exprimer ses émotions lorsqu’il s’est battu avec un autre. Même si ce qu’il exprime est de la colère, ce qu’il ressent le plus profondément est de la tristesse. Si nous l’écoutons et lui parlons, nous pouvons l’aider à traverser ce moment chargé d’émotion, mais nous devons le laisser gérer seul la situation et son issue. Nous ne devons pas intervenir en parlant à l’ami avec lequel il s’est battu ou à ses parents, sauf en cas de conflit grave ou récurrent.
