Le développement de l’apprentissage chez nos enfants est permanent. L’une des principales tâches des parents est de fixer des limites et de les aider à différencier les comportements qui peuvent être acceptés de ceux qui dépassent les limites du respect.
” Les conflits ont eu et ont toujours une mauvaise réputation, mais si l’on parle de croissance ou de développement, le conflit est inhérent à une structure familiale qui accompagne le rythme évolutif des fils et des filles. Éduquer, c’est rechercher un équilibre entre l’attachement et le détachement, entre l’autonomie et la dépendance. Cela implique des mouvements, des changements et des conflits. Lorsqu’une famille déménage, il y a des revers et des imprévus. Par conséquent, dans les familles, le problème n’est pas d’avoir des conflits, mais la façon de les aborder et de les résoudre. Il est essentiel de profiter du nombre d’occasions et de moments de l’enfance pour gérer positivement les conflits, car une gestion positive apporte la dose de sécurité nécessaire pour exercer des responsabilités à différents stades du développement.
Parfois, nous rencontrons des provocations…
La provocation est une tentative désespérée du fils ou de la fille pour résoudre le problème, pour se placer dans le monde, la provocation est un symptôme de la vie. Dans la provocation, les enfants communiquent à leur manière qu’ils existent, qu’ils veulent être pertinents et il est important que nous ignorions l’argument de la protestation et que nous nous occupions de l’émotion. Il est très difficile de ne pas réagir émotionnellement. Il est préférable de répondre aux provocations, non pas en raisonnant ou en donnant des explications excessives, mais comprendre l’émotion avec autant d’empathie que possible et tout au plus répéter littéralement le contenu de la provocation. En un mot. “Je comprends ta colère (empathie) et il est peut-être injuste que tu doives aller au lit maintenant (désarmement) mais on jouera demain, chérie…”
Comme l’a mentionné le psychologue Thérèse Lavigne “Dans la société actuelle, les mineurs prolifèrent avec très peu capacité de frustration. Ce sont des enfants qui ont une très faible tolérance au ” non ” pour une réponse, qui cherchent constamment à se sentir bien et récompensés et qui ne supportent pas une minute d’antipathie ou d’ennui. Mais c’est pour une raison. Les familles d’aujourd’hui ont des enfants qui sont généralement très désirables et ont peu de temps à partager avec eux. En conséquence de tout cela, nous sommes confrontés à une génération de parents qui ne savent pas, ne veulent pas ou ne peuvent pas dire non à leurs enfants, qui ne les frustrent pas par peur de leurs réactions. Mais je suis coupé. Et c’est quelque chose que les parents doivent être très clairs : il n’y a pas lieu d’avoir peur ou de se sentir coupable de dire non à nos enfants. Votre éducation, votre bien-être futur et votre bonheur en dépendent. Cependant, les limites que nous imposons à l’enfant doivent être logiques et constantes, et ne peuvent être modifiées en fonction de l’environnement ou de l’état d’esprit de l’enfant. Par exemple, on ne peut pas dire à l’enfant qu’il ne peut pas prendre de boissons caféinées parce que c’est un enfant et que ce n’est pas bon pour lui, et le lendemain, pour qu’il ne se mette pas en colère devant un ami, lui donner un goût. Une autre erreur typique est de prendre les décisions mais avec une expression faciale qui dit le contraire. Il peut aider à donner des ordres clairs et directs, et à établir des règles fermes qui ne laissent aucune place au doute…”
Certains comportements que nous ne devrions PAS tolérer :
- Prendre des choses qui ne sont pas à toi. Parfois, ils aiment les jouets qui ne leur appartiennent pas. On doit lui parler, lui demander de le rendre et s’assurer qu’il le fasse.
- Mépriser ou se moquer de ceux qui sont différents. Il est important qu’ils comprennent la diversité ; nous devons tous être respectés et acceptés. Le développement de la sensibilité et de l’empathie sera essentiel dès les premières années, et l’éducation inclusive peut devenir la clé pour comprendre et apprécier les différences.
- Perturber ou agresser les autres sans raison. Si ce comportement se produit, nous chercherons les motivations et nous nous interrogerons sur ce qui se passe pour agir immédiatement.
- Briser ou lancer des objets à cause de la colère. Il est essentiel que nous travaillions avec eux pour identifier les émotions afin qu’ils puissent les gérer.
- Manquer de respect verbalement ou physiquement au père, à la mère ou à toute figure adulte. Si cela se produit, il est important de discuter calmement de la gravité de vos comportements et de chercher des stratégies pour les réduire et les empêcher de se reproduire.
En tant que parents, nous devons comprendre l’autorité comme la légitimité, le mérite, le prestige qu’une personne gagne par la façon dont elle traite les autres, par la façon dont elle aide, par sa sagesse… L’exercice de l’autorité aide les autres à grandir, à se sentir libres, à être des personnes sûres et responsables pour gérer leurs risques…
L’autorité empathique est le pouvoir légitime de gérer les conflits auxquels les fils et les filles ne peuvent pas faire face, en se mettant à la place de l’autre et en répondant ainsi à ses besoins et à ses intérêts. L’autorité empathique c’est savoir dire NON, d’une façon qui soit gentille et respectueuse des émotions, mais ferme et cohérente avec le comportement.
Christophe P., éducateur et psycho-pédagogue
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